Le syndrome de Stockholm existe-il vraiment ? Découvert il y a 50 ans, on vous explique tout !

Explorez le syndrome de Stockholm : ses origines, symptômes et exemples. Découvrez comment cette condition complexe affecte les individus et les dynamiques psychologiques en jeu.

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Il y a 50 ans, une histoire tragique et intriguante a émergé de la froideur de la Suède. Une histoire qui impliquait une pbrise d’otage, des sentiments inattendus et une énigme psychologique qui continue à susciter des débats jusqu’à ce jour. Cette histoire a donné naissance à une nouvelle théorie, appelée « syndrome de Stockholm ».

Le syndrome de Stockholm : Une origine historique

Le syndrome de Stockholm trouve ses origines dans un événement terrifiant qui a eu lieu en août 1973. Une banque en plein cœur de Stockholm fut le théâtre d’une prise d’otages qui s’est étendue sur six jours.

Les quatre employés retenus auraient apparemment développé une relation émotionnelle avec leurs ravisseurs, une manifestation qui intrigua le monde entier et donna naissance à l’idée du syndrome de Stockholm. Ce terme fut inventé par le psychiatre Nils Bejerot, membre de l’équipe de négociation.

Questionnements autour de la réalité du syndrome

Cinq décennies ont passé depuis cette dramatique prise d’otages, et la question demeure : est-ce un véritable syndrome ou une interprétation sexualisée de la réalité ?

Certains, comme Cecilia Ase, professeur de genre à l’Université de Stockholm, soutiennent que le syndrome de Stockholm est un « concept construit » pour expliquer le comportement des otages lorsque les autorités échouent à les protéger.

L’opinion des experts : un mécanisme de défense, pas un amour véritable

Christoffer Rahm, un psychiatre affilié à l’institut Karolinska en Suède, est l’un des étudiants qui remettent en question l’existence réelle de ce syndrome. Il soutient que le comportement des otages n’est qu’un « mécanisme de défense » pour aider les victimes à faire face à une situation traumatisante.

Cette opinion est également partagée par Kristin Enmark, une des victimes, qui affirme qu’elle essayait simplement de survivre et qu’il n’y avait ni amour ni attraction physique à l’égard de ses ravisseurs.

Les deux facettes du syndrome de Stockholm

Faux ou vrai syndrome : une perspective psychanalytique

La psychologue et auteure Marie-Estelle Dupont offre une interprétation intéressante du syndrome de Stockholm. Selon elle, il existe à la fois un « vrai » et un « faux » syndrome de Stockholm.

Le « vrai » syndrome n’est pas lié à une situation de prise d’otages, mais plutôt à des violences intrafamiliales lorsque l’agresseur est une personne d’importance pour la victime.

Dans le cas du « faux » syndrome, les otages développent un lien émotionnel avec leur ravisseur comme un mécanisme pour supporter une situation incontrôlable.

Le désir de contrôle dans des situations insupportables

Marie-Estelle Dupont explique que l’individu a le plus de mal à supporter l’absence de contrôle dans une situation donnée. Dans des circonstances traumatiques, la victime peut « érotiser » la situation, c’est-à-dire y trouver une forme de plaisir pour pallier la douleur.

Dans ce contexte, le syndrome de Stockholm peut être considéré comme une forme de défense propre à l’être humain pour ne pas devenir fou ou perdre ses repères.

Maintenir la santé mentale au milieu du chaos

La complexité du syndrome de Stockholm réside dans sa dualité : résister à un trabumatisme tout en préservant une forme d’équilibre mental.

Ce mécanisme de défense, peut-être appliqué inconsciemment par les otages lors de ces six jours d’horreur en 1973, a suscité de nombreuses théories et débats, cementant ainsi l’énigme du syndrome de Stockholm dans l’histoire de la psychologie.

Les implications du syndrome de Stockholm dans la société contemporaine

Aujourd’hui, le syndrome de Stockholm trouve de nombreuses résonances dans nos sociétés. Il est invoqué à chaque fois qu’une victime semble développer une relation d’empathie ou un attachement inexplicables envers un agresseur.

C’est le cas, par exemple, de situations de violences domestiques ou dans le contexte de certains faits divers.

Le syndrome de Stockholm et la violence domestique

Dans des situations de violence domestique, il arrive que la victime développe un attachement envers l’agresseur, renforçant ainsi le cycle de violence.

L’individu trouve une forme de plaisir ou de satisfaction dans cette relation toxique, car il en vient à croire qu’il contrôle ainsi une partie de la situation. Cette perception erronée est similaire à celle du syndrome de Stockholm, bien que les circonstances diffèrent.

Des faits divers qui évoquent le syndrome de Stockholm

En outre, plusieurs faits divers ont fait référence au syndrome de Stockholm. L’un des plus notables est l’affaire Natascha Kampusch, cette jeune Autrichienne séquestrée pendant huit ans dont l’histoire a fait lebmonde.

Le syndrome de Stockholm : une énigme non résolue

Un enjeu de recherches futures

Au terme de cinquante ans, le syndrome de Stockholm demeure un sujet de controverse et de débat. La recherche future dans le domaine de la psychologie promet de fournir davantage de compréhension autour de ce curieux phénomène.

D’ici là, le regard porter sur les victimes de traumatisme doit rester empathique et respectueux, en évitant de standardiser leurs réactions face à des circonstances extrêmes.

Une question de survie

En fin de compte, le syndrome de Stockholm semble être une question de survie, une stratégie inconsciente déployée par l’esprit humain pour faire face à des situations déconcertantes et traumatiques.

Qu’elles soient basées sur un sentiment réel d’empathie ou simplement sur une urgence de se sauver, ces réactions hors du commun montrent la résilience de l’esprit humain face à l’adversité.

syndrome de stockholm

Donc, que le syndrome de Stockholm soit considéré comme un véritable syndrome ou qu’il soit vu simplement comme un mécanisme de défense, ce phénomène demeure une facette fascinante de la psychologie humaine. Au-delà de son impact sur les individus touchés directement, il peut également nous en apprendre beaucoup sur la complexité de l’esprit humain et sa capacité à s’approprier et à transformer même les situations les plus difficiles.

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